Aménagement forestier
Plantation de résineux
Dans la région de la Beauce et de l’Estrie, les plantations se font sur les quelques friches qui subsistent ou après une coupe total si aucune régénération naturelle ne s’installe. Subventionné à 80% par le gouvernement. Ces plantations sont surtout constituées d’essences résineuses. Le groupement forestier Chaudière favorise une certaine diversité d’essence telle un mélange d’épinette noire, mélèze et cèdre dans les milieux humides et épinette blanche ou rouge et pin blanc ou rouge pour les milieux bien drainés. Cette diversification vise à respecter les forêts qu’on retrouve naturellement en Beauce et en Estrie.
Évidemment, cela ne va pas sans difficultés. Le cèdre, en plus d’avoir une croissance lente et être occulté par les autres essences, est aussi sujet au broutage par les cerfs sur tout le territoire de la Beauce et de l’Estrie. Des mesures spéciales devront être prises afin d’assurer sa continuité.
Le pin blanc est sujet au charançon et à la rouille (surtout en Estrie). Notre stratégie est d’en planter très peu pour le rendre difficile à repérer par le charançon et moins atteint par la rouille. Comme cette essence possède une croissance rapide, il a tendance à occulter les épinettes qui l’accompagnent.
La stratégie de plantation du pin rouge ressemble au pin blanc dans une moindre mesure. Cette essence est mélangée discrètement avec les autres essences. L’épinette est très résiliente aux épidémies ce qui n’est pas le cas des pins. Les pins en monoculture sont donc à proscrire.
Le sapin est très peu planté du fait qu’il se régénère très facilement même sur une litière d’aiguilles alors que les semences d’épinettes ainsi que du cèdre ont besoin d’un sol minéral sans litière.
À noter qu’une régénération naturelle se fait principalement en sapin qui est une essence de moins grande longévité, sujette au chablis et vulnérable à la tordeuse du bourgeon de l’épinette. Le dégagement d’une régénération naturelle est également subventionné.