Érablières
Les analyses de sols
L’analyse de sol concerne surtout les érablières parce que les recherches se sont surtout penchées sur ces sols. Les découvertes associées à ces recherches ont menées à des résultats concrets d’amélioration de la santé des érables à sucre plus spécifiquement.
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Qu’est-ce qu’un sol en santé pour une érablière?
Plusieurs aspects sont à considérer.
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D’abord, le drainage. Les érables à sucres préfèrent un sol bien drainé établit sur une pente alors que les érables rouge s’accommodent très bien d’un sol plus humide et moins bien drainé. Par contre, les érables présentent plus de difficultés lorsque le sol est très mince sur le sommet des collines rocheuses par exemple. Le manque d’eau à ces endroits est le facteur le plus limitant.
On retrouve donc les érables à sucres en abondance sur les flancs des collines de la Beauce et les érables rouges en abondance sur les plaines du Saint-Laurent ou les bas de pentes humides des collines de la Beauce. Il arrive qu’il y ait présence d’érables à sucres sur des sites plus humides mais pour peu qu’on observe, ces arbres se situent invariablement sur des buttes donc, au-dessus de la nappe phréatique. Ces érables à sucres n’auront pas la même vie longue et prospère que leurs congénères du fait qu’à un moment donné, ils vont dépasser la capacité de la butte à répondre à leurs besoins grandissants.
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Un deuxième aspect à considérer est la présence de matière organique. Il faut voir la matière organique comme une éponge donc, qui garde toujours un peu d’eau et d’air. Ces dernières caractéristiques sont idéales pour maintenir une activité microbienne des plus utiles pour le recyclage des minéraux et la fixation de l’azote de l’atmosphère. L’humus va également conserver plus l’eau lors d’épisodes de sécheresses ainsi, les érables en seront moins affectés. Plusieurs propriétaires qui réalisent des travaux de coupe dans leurs érablières, ramassent tout le bois ne laissant que les petites branches souvent de moins de 1 pouce de diamètre. Ces pratiques apportent très peu de matière organique au sol. Il est recommandé de laisser des branches de 3 pouces et moins au sol et surtout le bois carié. Les avantages à laisser ces résidus sur le sol de l’érablière sont bien plus élevés à long terme en regard des faibles bénéfices qu’apporte le brûlage à court terme.
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L’acidité du sol est directement reliée à la présence et à la disponibilité de minéraux tels le calcium surtout ainsi que le potassium et le magnésium notamment. Une analyse du sol est nécessaire afin de quantifier la présence de ces trois principaux éléments.
Plusieurs échantillons de sol minéral d’une part et d’humus d’autre part sont pris et analysés en laboratoire exactement comme s’il s’agissait de terre agricole. Une fois les résultats obtenus, ils sont introduits dans le logiciel «DELFES» qui a été élaboré par le docteur Rock Ouimet du Ministère de la Faune et des Parcs et qui adapte les résultats standards de laboratoire à des résultats adaptés aux sols des érablières.
Les résultats qui en découlent nous indiquent quelle quantité de calcium, potassium et magnésium manque ou sont en trop dans le sol et surtout avec quel type de chaux le sol doit être corrigé. Un sol pauvre en calcium et magnésium s’ajustera avec de la chaux dolomitique riche en magnésium. À l’opposé, un sol plus riche en magnésium s’ajustera avec de la chaux calcique exempte de magnésium ou magnésique contenant peu de magnésium.
Ce qu’il est important de retenir, c’est que le magnésium en trop grande abondance, entrave l’absorption de la plante en calcium qui est l’élément le plus important pour les érables.
L’analyse du sol des érablières n’est pas un luxe puisque les probabilités d’obtenir un gain de production sont très élevées. Les sols de notre région ont été soumis aux pluies acides provenant des États-Unis. Bien qu’il y ait moins de pluie acide aujourd’hui, l’acidité des sols de plusieurs érablières sont demeurée affectée. Les sols riches au départ pouvaient mieux atténués les effets des pluies acides mais dans notre région, la plupart des sols affichaient une acidité moyenne et ont donc gardé un niveau d’acidité plus élevé qu’il n’est souhaitable. Selon les analyses que les ingénieurs du groupement forestiers Chaudière ont effectué, les sols de notre région ont besoin en moyenne 3 tonnes de chaux calciques/ hectare pour corriger l’acidité. Attention, il est très important de faire une analyse parce que l’acidité demeure très variable d’un endroit à l’autre.
Il est recommandé de refaire une analyse de sol environ 5 ans après un traitement à la chaux afin de vérifier le succès de l’opération et y apporter les correctifs si nécessaire. Lorsqu’un sol a besoin de plus de 6 ou 7 tonnes de chaux à l’hectare alors il faut se demander s’il n’y a pas un certain acharnement!
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